Ludwig van Beethoven

On peut considérer Beethoven (1770-1827) comme un des fondateurs de la musique romantique au côté d’un Schubert ou d’un Berlioz par exemple. Dès sa troisième symphonie, il s’émancipe du style et des codes du classicisme à la recherche de nouvelles couleurs, de nouvelles structures rythmiques et surtout de nouvelles formes musicales. Cette modernité de l’écriture musicale va susciter une palette d’émotions chez ses auditeurs contemporains allant de la joie à la colère, voire à l’exaspération. 

“ Les sons résonnent, rugissent et font rage autour de moi jusqu’à ce que je les écrive sous forme de notes. ” Beethoven.

Cette musique hors du commun, révolutionnaire à plus d’un titre, Beethoven la conçoit et l’écrit sous l’emprise d’une surdité progressive qui se déclare dès l’âge de 27 ans, mais donnant naissance néanmoins à des chefs d'œuvres comme sa Vème et sa IXème symphonies, les dernière sonates pour piano ou encore les derniers quatuors, immenses élans de vie, qui marqueront à jamais notre culture occidentale.

Le Quatuor n°4 opus 18 :

On oublie aisément à quel point l’opus 18, son premier cycle de quatuors, était bien plus qu’un début prometteur. Dans cet opus , Beethoven fait preuve d’une capacité de création et d’imagination que même ses détracteurs se devaient de reconnaître.

Les quatuors de Beethoven, 17 en tout, en intégrant la grande fugue finale, sont plus que des œuvres singulières. Ces pièces constituent un cheminement spirituel, le témoignage d’une pensée métaphysique qui place au cœur de ses préoccupations la liberté, et ses manifestations sensibles dans la musique.